Des adolescents réalisent une fresque de 200 m2 représentant les habitants et leur quartier, avant sa rénovation.
Après avoir mené plusieurs ateliers d’initiation au graff auprès des jeunes du quartier, Jérôme Boulogne réalise, avec eux, une fresque sur le quartier Saint-Blin, en 2006. Celle-ci recouvre l’intégralité des pilotis de l’allée Manet, situés sous une barre d’immeuble, qui matérialise une frontière entre le quartier et le reste de la ville.
Cette fresque de 200 m2 représente 50 portraits d’habitants et des vues du quartier, d’après des photos prises avant le démarrage du chantier de réhabilitation, soit un an avant le démarrage de la fresque. Cette réhabilitation, en plusieurs phases, va transformer le quartier avec la démolition d'une partie des bâtiments, la reprise des intérieurs et extérieurs des bâtiments restant et l'ouverture du quartier sur l'extérieur. Une partie des habitants (1 tiers environ) vont également être relogés hors du quartier. La facture réaliste et expressive de la fresque permet de reconnaître les personnes et les lieux. Le chantier dure 8 mois, sous la direction de l’intervenant, suivant les disponibilités des jeunes alors scolarisés.
Très apprécié des habitants, la fresque tiens 5 ans sans aucune dégradation, jusqu’à la démolition des bâtiments de l'allée Manet, en 2011.
Graffeurs : jeunes du quartier Saint-Blin (Nicolas Ballin, Clément Phet-Ham, Youssef Malki, Doudou...)
Graffeur intervenant : Jérôme Boulogne
Coordination : Sandrine Vivier
Production : 100 transitions
Soutiens : Mission Ville, Préfecture du 95, Département du 95, DDJS du 95, Région IDF, Ville de Gonesse, CAF, Opievoy
À la sortie des Beaux-Arts de Lyon, Sandrine Vivier découvre la banlieue nord parisienne à l’occasion de résidences d’artistes hors les murs de la Fondation Royaumont.
En 2002, elle s’installe à Gonesse et crée l’association 100 Transitions avec d’autres artistes, afin de développer des projets de création partagée. Une collaboration s’engage avec la Ville de Gonesse, qui prend l’association en résidence et l’intègre à sa programmation culturelle.
Depuis, les artistes de 100 transitions mènent des projets associant des publics de tous âges (via un travail d’ateliers) à la réalisation de films, livres, créations sonores, plastiques et interactives. Ces projets favorisent la pratique artistique et les échanges, tout en questionnant l’image et les identités du territoire.
